Report d'un article vu ici sur le site de la dépèche.
Le bambou a toute sa place à la COP 21
Le Gersois Michel Abadie préside l'organisation mondiale du bambou, «matériau du futur à même de remplir les objectifs environnementaux et sociaux» qui seront débattus à la conférence sur le climat.
Dès son enfance, dans la maison du grand-père à Montaut-les-Créneaux, Michel Abadie a fait flèches de tous. bambous. Ceux qui se portaient (et se portent toujours d'ailleurs) au mieux dans le jardin familial.
Longtemps journaliste, au magazine Science & Avenir notamment, Michel Abadie qui préside aujourd'hui l'organisation mondiale du bambou (WBO) dit de «cette ressource naturelle et viable» qu'elle est «le matériau du futur».
Selon les conclusions d'études scientifiques présentées lors du récent congrès de la WBO que le Gersois a présidé à Damyang en Corée du Sud, il se confirme qu'à surface égale, une plantation de bambous stocke 30% de plus de carbone qu'une forêt d'arbres et qu'elle produit 30% de biomasse en plus. «Du gagnant-gagnant donc dans la lutte contre le réchauffement climatique» dit notre... bambouphile qui compte bien faire passer le message en haut lieu lors de la COP 21 du mois prochain Paris. Selon Michel Abadie, la plante bambou forte de 1300 variétés, est en effet la mieux à même de répondre à la demande mondiale toujours croissante de matériaux fibreux. «C'est ça ou continuer à subir la déforestation du monde à tout va et ses terribles conséquences pour le climat». Le bambou qui repousse comme de l'herbe folle (»certaines variétés à raison de 130 centimètres par jour») est pour l'heure très largement sous-exploité dans le monde (et particulièrement en France!) en dépit des 90 milliards de dollars de chiffres d'affaires annuel que génèrent sa culture, son commerce et ses applications diverses et variées. Pâte à papier ici, matériau de construction ailleurs, utilisé par certains pour ses fibres qui se substituent à celles du carbone, par d'autres pour se chauffer (au charbon de bambou) ou pour épurer les eaux sales, le bambou qui formait l'ossature du premier avion construit en série à partir de 1907, présente une polyvalence qui s'étoffe chaque jour davantage. «Je viens d'apprendre que le Lafarge brésilien vient de planter 10 000 hectares de bambous pour en faire ses sacs à ciment». Comme tout en fixant et bonifiant les terres sur lesquelles il est cultivé le bambou «fixe» aussi les populations qui l'exploitent en leur donnant les moyens de vivre sur place, il remplit non seulement des objectifs environnementaux mais aussi sociaux. «Le bambou, une ressource durable et naturelle pour un avenir de la planète beaucoup plus vert».
B.D.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/11/04/2210446-le-bambou-a-toute-sa-place-a-la-cop-21-21.html
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