Comment vous est venue l'idée de construire des vélos en bambou ?
J'ai toujours été attiré par le fait de faire les choses soi-même. Depuis longtemps, je rêvais de construire un jour mon propre vélo. C'est en surfant sur Internet que j'ai découvert, un peu par hasard, que l'on pouvait créer des cadres de vélos en utilisant le bambou comme matière première. Enthousiasmé par cette découverte, je suis parti aux Etats-Unis pour suivre un stage de deux semaines.
J'étais leur premier Français. Ce stage m'a permis d'acquérir toutes les techniques permettant ce genre de réalisation. J'en suis maintenant à mon septième vélo !
Quels sont les avantages de ce type de vélos ?
Tout d'abord, il s'agit de pièces uniques. Chacun peut les adapter parfaitement à sa morphologie. Ensuite, on le construit soi-même ce qui est très valorisant.
La robustesse du bambou est supérieure à celle du carbone qui a tendance à casser. Cela tient au fait que le bambou absorbe mieux les chocs ; un cadre en bambou reste toujours réparable, contrairement à un cadre carbone. Les possibilités de rendu sont infinies puisque l'on choisit la ligne de son cadre, sa couleur et sa forme, la façon de le décorer...
Le dernier avantage c'est, bien sûr, que ce type de vélo est écolo: créer un cadre en carbone nécessite plus d'énergie que n'en consomme le bambou pour se développer.
Quelles sont vos perspectives pour la suite ?
Je souhaite mettre en place différents stages pour transmettre ce savoir-faire au plus grand nombre. Je suis toujours en phase d'exploration et j'essaie de rendre ces vélos encore plus « écolos », en remplaçant les ligatures en carbone par des ligatures en lin.
Pour le moment, j'ai surtout construit des vélos de route et des vélos à vitesse unique, très recherché en ville. Je me tourne à présent vers d'autres formes comme le VTT, le tandem ou le vélo cargo.
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